dimanche, mai 22

Dis OUI !


Je saute un pas, ce n’est rien finalement, rien ne bouge, un peu le nom et l’annulaire, si peu de choses si l’univers est aussi grand et que sa poussière qui nous a faite, s’use aux soleils..


Si peu de choses, les nébuleuses et leur orgueil.


Je livre un éclat de bonheur, de pur bonheur, un éclat blanc. Je livre un rêve avec ses plans.

Là maintenant sur ces lignes et dans les mots se cachent des rires, des oui, quelques larmes solitaires au fond d’un lit…


Là maintenant, mon navire a trouvé son port. Et l’océan est loin derrière, même s’il sent encore l’odeur de la mer, et même s’il tangue, l'ancre est jetée, tout comme les dés.


Je saute un pas, et la vie continue. Les embouteillages et les grèves se soucient peu de mon bonheur.

Même si je change mes couleurs et les mots de mes prières, mes élans et mes bannières…


Il est une ligne qui sépare la fille de la femme que je franchis chaque jour sans trop m’attarder à comprendre, et en revenant -souvent- vers mon lit d’enfant.


Et comme un saut dans le vide, on ne sait jamais si l’adrénaline fait rire ou fait hurler.


Comme un rêve mais pas vraiment. Une frénésie du sentiment.


Rien ne bouge, à peine la brise effleure-t-elle les cimes des arbres, à peine une fine pluie bat-t-elle le bitume gris…et pourtant…


Tout en blanc dans mes songes...et des voiliers et un voile et un éclat de diamant.

Et une silhouette sombre, autour, à coté, et dans les quelques clichés…


« J’ai reconnu mon bonheur au son qu’il a fait en sortant » et j’ai reconnu le mien dans la supplique d’une question.