Se pourrait-il ?
Qu’enfin je connaisse les rivages rassurants d’une île sans volcan ?
Se pourrait-il qu’à moi aussi, l’âme volatile capricieuse toute de drame pétrie, arrive le bonheur ?
Non pas l’éphémère d’une glace au chocolat, ni le tendre émoi devant le sourire d’un enfant, ni la beauté vertigineuse de quelque nature grandiose…
Le bonheur pas seulement intense mais diffus.
le genre de bonheur qui ne se conjugue pas seulement au présent, mais aussi au futur...et fait oublier le temps, et fait oublier les blessures.
le genre de bonheur qui ne se conjugue pas seulement au présent, mais aussi au futur...et fait oublier le temps, et fait oublier les blessures.
Se pourrait-il que les pluies tombent une nuit et que du sable brûlé surgisse une fleur ?
Je ne m’alarmais pas, je ne pensais pas, j’oubliais.
Je pensais que pour être ce qu’on est, il fallait une bonne dose de frustration, qui engendre une rage, qui engendre des questions…
Je pensais que le bonheur abrutit...que le bonheur adoucit et les écorchures de l’âme et la ferveur des mots, que le bonheur arrondit les coins, qu’il est silence, qu’il est frein.
Se pourrait-il que de l’océan naisse une Atlantide, que le destin attende au détour ?
Que mon cœur connaisse enfin l’amour ?