jeudi, octobre 13

Ma figue, mon raisin.

Nous commencerons quand s'arrêtera l'insulte mais je doute que nous commencions un jour...


Nous renaîtrons quand -avec le pardon- on fait rimer action, quand avec l'oubli, on se rappelle la Patrie.


Quand la dernière génération des applaudisseurs ne sera plus, la dernière génération de corrompus, qu'avec les fugitifs, partent aussi les métastases qui nous gangrénaient.


Nous commencerons quand s'arrêtera le meurtre de l'identité, et le débat sur l'identité, et la photo sans visage...


Quand on tuera le souvenir pour ne vivre que pour elle, respirer par elle, la femme en rouge et blanc.

Nous revivrons heureux quand l'air aura changé, quand les guerres seront terminées, quand ils occuperont leurs chaises et qu'on les dégoûtera des sièges.


En attendant, je perds puis ramasse l'espoir éparpillé, guette le souffle des insurgés...mi figue mi raisin, mi tort mi raison.

mercredi, octobre 5

S.O.S compulsion S


Chocolat : c’est fait !

achats inutiles : c’est fait !

Pulsion du sommeil : c’est fait aussi !

je rajoute l’envie de parmesan, de crêpe au thon, du gilet à motif montagnard de ‘Paul and Joe’, du sac en fourrure de ‘Lollipops’..


Au secours, je sombre, je ne contrôle plus rien, tout ce qui a bon gout ou belle allure déclenche en moi une fièvre, je n’arrive plus à résister au tiramisu,  au fondant et au moelleux.


Je casse ma tire lire pour des vétilles, j’ai vu sur Google (13 ans qu’il me sauve la vie ce Google) et c’est écrit que les pulsions viennent avec l’anxiété, j’ai beau chercher, je ne trouve pas de motifs sérieux d’anxiété, je ne paie pas de loyer, j’ai pas un boulot stressant, ni de fils en pleine poussée de dents, ma vie amoureuse n’a jamais été aussi heureuse, et j’adore les couleurs de la saison, non je ne vois pas.


J’essaie de trouver autre chose, ma petite anémie peut-être ? Rien à voir ! Mes oreilles trouées, mon ancienne fracture au bras ?


Ça doit être une faiblesse de caractère, tout simplement, je me ramollis, je me gâte, je régresse vers un stade d’enfant roi : _ Qu’est ce que tu veux ma petite, encore un morceau de ce délicieux gâteau ? Vas-y te prive pas ! Cette veste ? ouiiiii ! Elle n’est pas donnée, mais bon, le Camel c’est indémodable tu sais ?


J’ai assez fait la police à moi-même, non le rappelle pas, non mange rien après 17h et avant 7h, dors pas plus que 8 heures, t’achètes UN truc par mois, UN sac par saison, UNE paire de bottes l’hiver, UNE glace de temps en temps..


Maintenant, je sais qu’on ne rajeunit pas, qu’on vieillit seulement et que les aiguilles tournent inexorablement, et donc je vis, plus pour aujourd’hui que pour demain, les pulsions ont du bon, elles multiplient les plaisirs, et leur assouvissement est toujours coupable même quand il est innocent. 


Le sac en fourrure : C’est fait.