jeudi, novembre 22

Israël...







Il m'est arrivé en lisant des livres (Mendelsohn, Gray, Franck) de pleurer à chaudes larmes le calvaire des juifs déportés, les morts et les injustices que l'europe -que je sache- a commises. Y-a-t-il une mère en Israël qui compatit avec la douleur de ceux qui ont perdu leur bébés ? Y-a-t-il une larme versée de l'autre coté du mur ? y-a-t-il Homme...et Homme de second degré ??

pensent-ils que justice est faite ?

Parlons-en de justice, Israël s’est petit à petit octroyé 20 700 km² de terres, Gaza seulement 365 km². 

Le GDP israélien est de l’ordre de 31000 dollars, celui de Palestine est de 1483 dollars. 

Quand un missile palestinien (qui coûte dans les 800 dollars) tombe sur Israël, les immeubles ont des abris, des bunkers, les pertes sont rarement humaines, ils le savent des deux cotés, quand un missile israélien (qui coûte 30 000 dollars) tombe sur la Palestine, il n’y a rien pour protéger : pas de bunker, pas de béton solide, parfois pas de maisons. Israël cet état de droit, cette grande démocratie tolère les colonies sauvages

Israël, qui a signé l’accord de Genève a depuis triplé ses surfaces, ces octrois, sa vanité et sa haine. 

Comment peut-on signer la paix quand on a perdu des bébés, comment peut-on parler de réconciliation quand on a perdu ses oliviers, sa terre, qu’on a rasé les pierres ? Comment peut-on s’asseoir à une même table quand chaque famille palestinienne a au moins perdu un de ses membres ?

Israël, tu es une plaie à jamais ouverte sur le front de l’Humain, une plaie puante et laide, Israël, nous ne pardonnerons jamais, et contrairement à toi, nous ne changerons pas d’ennemis.


Israël, tu es la première à savoir que la roue tourne, que les bourreaux sont toujours vaincus, que la justice divine rattrape l’homme, toujours. Tu es la première à savoir qu’il n’y a pas détour.
tu as ta précieuse arme nucléaire. Mais les cœurs pleins de ressentiment subissent aussi des fissions.


lundi, novembre 19

Pour que je n'oublie pas...



Pour que je n’oublie pas, puisque tout ce qu’on écrit est gravé sur ce mur, que plus rien ne se perd.


Pendant qu’on se déchire pour savoir qui est le coupable, qui est le tueur, qui est le témoin, des enfants, des femmes et quelques hommes dont un seul est peut-être coupable sont morts à Gaza, pour quelques fusées qui ont raté leur cibles.

Israël a la mémoire courte, elle, qui tire sa légitimité de l’horreur de l’holocauste, le fait revivre chaque jour à des milliers d’êtres humains. On passe facilement de victime à bourreau. 

Israël a la mémoire courte, et la Palestine n’a pas Spielberg pour raconter l’horreur, les oliviers n’ont pas de voix pour dire le nom et la race de leurs planteur vaillant. Israël oublie si vite les larmes juives des mères qui ont perdu leurs bébés dans les ghettos. Peut-être pense-t-elle que la douleur juive est plus noble ? Que les larmes israéliennes sont plus précieuses, que le sang arabe est insignifiant ? Ce que pensait Hitler en somme, mais chut, il ne faut pas dire ces choses, la liberté d’expression s’arrête quand commence l’inconfort sioniste. La liberté d’expression est une robe à leur mesure. Comme le nucléaire et les lance missiles, toutes les armes doivent maintenant être de leur coté, toute l’eau de la région doit irriguer leur soif, que tout le reste crève, que la terre autour devienne désert, qu'on efface les frontières mal dessinées, plus de Genève, la Palestine finit là où s'épuise le colon, pas avant.

Le mur des lamentations est mal placé, c’est à la mère palestinienne qui perd ses enfants un à un de venir pleurer sur ce qui reste de terre, ce qui reste de dignité. C’est à l’homme palestinien qui a perdu ses chèvres et ses arbres de venir pleurer sa faim, sa fin.

Pour que je n’oublie pas, deux ans après le printemps arabe, des gens meurent dans nos prisons, et la Palestine est bombardée.
Je ne veux pas oublier pour ne jamais plus espérer aussi naïvement et aussi fort. Même les rêves ont tort.