mardi, novembre 10

Son gouffre de souvenirs


Viennent mes métaphores, viens ici poésie, il est passé minuit et je renâcle à pleurer, je renâcle à dormir, il me reste écrire.

Viens ombre hideuse à mon cœur insolent viens me couvrir que ton étreinte m’éreinte et que je puisse souffrir pour qu’enfin je trace des lignes de plaisir.
Rien ne m’appartient, le dictionnaire me nargue et l’Académie me rit mais je joue de leurs règles, je blasphème le français de mon prêche…toi LE mot impur, je ne peux rien faire sans ton absolution, je ne peux pas trouver le sommeil, ni trouver le mou, ni trouver le dur.

Toi Le mot impur, je me targue de t’ignorer, je me vante de te narrer, toi le mot tu portes ma désolation et le secret d’antan, tu me purifies et m’abjures.
Elle est triste ma prose, et je n’ai jamais su la faire poésie, mes cerceaux fuient d’amour pour elle, de haine vers elle et elle, n’a jamais fui.

Viennent vers mois les saules pleureurs et des visions de lac jonché de feuilles mortes, viennent vers moi les plaines, viennent vers moi les plaies et les amours inertes de l’aube qui rêvassait. N’oubliez pas le mot, oubliez un peu l’image, son silence ne vous tue pas ? Son silence ne vous brûle pas ? Des poèmes que je ne sais pas m’emplissent de bruit, et des chuchotements de bar, des confessions d’un soir, je ne suis que son, je ne suis que son…gouffre de souvenirs, et je l’enterre mille fois avec les mots pour le dire.

5 commentaires:

TunisiaMum a dit…

Superbe... j'aimerai trouver ta prose ;)

Mohamed S a dit…

beau est le seul mot sans autres rivaux

ice a dit…

Un peu de mélancolie avec un zeste d'amertume...Quoique j'aime bien...Peut etre bien que c'est l'automne qui t'en a inspiré...

TunisiaMum a dit…

Après tout ce temps partagé "ensemble"... tu comptes pour moi, Mima... Continue.

Mima a dit…

et bien ça me touche plus que tu ne peux imaginer :-)