vendredi, février 24

Le Doute, la Femme, l'Amour.



Le Doute 

Cet instrument de torture, cette corde à peine lâche, tout autour du cou.
Syllogisme de la raison : si je doute, je souffre de mon incertitude, de l’absence de conviction.
Mais le chemin le plus sûr vers le savoir passe par ce gouffre, alors on souffre, on souffre.
Je regarde hébétée la tranquillité des insouciants, et leurs énoncés sans peut-être, l’imperméabilité de leurs lettres.
Je m’étonne constamment, des catégoriques oui et non.
S’il faut souffrir pour être belle, il faut souffrir, aussi, pour être sage, ou du moins, pour comprendre, toujours, d’où nous venons, où nous allons.



La Femme...

Chaque jour, en assemblée ou en solo vous vous penchez sur sa question, sur ses droits inexistants, chaque jour vous avancez d’un an l’âge de se défloraison. Chaque jour vous prenez votre plaisir en lui volant le sien, vous inventez ses liens, et d’autres inventent le dernier remède ou la dernière arme, mais vous, vous, il vous faut avant tout régler l’épineuse question du sexe…faible.

Quand d’autres que vous sillonnent la terre, d’autres que vous soignent les maux des créatures de Dieu, vous vous enfermez dans vos abysses et cherchez, cherchez encore comment lui enlever un savoir, comment l’empêcher d’apprendre, comment lui enlever le bonheur et le rendre dépendant du vôtre.

Chez vous, la virilité se mesure en longueur de barbe, la sagesse en nombre d’interdits, vous érigez des murs à chacun de vos pas, votre voix est toujours à un octave de plus, chez vous, vous pensez détenir LA vérité, vous pensez toujours avoir raison, vous divisez ce monde en deux, les condamnés et vos partisans, vous arrivez à fragmenter un pays,  une famille en morceau, à ébrécher les miroirs fragiles de nos perceptions
 


L’Amour

J’ai mis un nom sur ma machine à sang, à sons. J’ai mis ton prénom, j’ai mis des poèmes et des versets, j’ai écrit ‘toujours’ avant de savoir, je n’ai pas eu peur, j’ai gribouillé des A, partout sur mes cahiers, partout sur mes carnets, et meublé nos silences par la cacophonie des mots.
J’ai pensé que mon cœur ne connaît que l’automne, que l’hibernation se transformait en glace, que je n’avais droit qu’à ça…que je ne pouvais pas avoir plus, parce que trop ordinaire, égoïste parfois, parce que émotive, pleurnicharde, romantique…pour mille raisons.
Tu me dessines des arcs en ciel, tu me dessines des roses, tu me dessines un avenir, tu allumes une lumière et le monde est différent.
Personne avant toi n’a pris mes couleurs et n’a dessiné pour moi un ciel plus bleu, personne avant toi ne m’a regardé avec tes yeux.



5 commentaires:

TunisiaMum a dit…

Ma chère Mima, je te rejoins sur le doute et l'amour qui vont de paire...
Ta prose sur la femme ne me fait pas le même effet...
La généralisation n'est pas bonne... Liberté individuelle est de mise et ne pas tomber dans le panneau que l'occident érige devant nous, faisant croire que c'est là, la seule issue favorable...

L'un dans l'autre...

Alors, pourquoi ne pas se rapprocher de Dieu?

Mima a dit…

Qui a parlé de s'éloigner de Dieu, et le problème dont je parle est très loin de l'occident et des barrières de l'occident, dans l'histoire de l'Islam, il y a toujours eu un courant modéré et éclairé et un autre plus obscurantiste, je ne vise pas les fatwas sur l'éthique musulmane, c'est la mienne, ni sur la morale musulmane c'est la mienne aussi, ni sur la vie pratique des musulmans, je parle des fatwas, salafistes, de surcroît, qui ne parlent, ne concernent que la femme ! c'est tout de même ahurissant, les arabes et musulmans (à quelques exceptions près) vivent dans des pays en voie de développement, des pays pauvres, gorgés d'injustices sociales, et tout ce que ces cheikhs trouvent à dire, c'est qu'il faut niqabiser la femme, qu'il faut exciser la femme, qu'il faut l'empêcher de voyager sans l'accord de son père et de son mari, qu'elle n'a pas droit de conduire, qu'elle n'a pas droit d'étudier la physique, etc...si en tant que femme, me rapprocher de Dieu c'est me soumettre à la volonté d'hommes pervers et immoraux, alors ceci n'est pas la religion de pardon, d'amour et don surtout (zakat, sadaka, kafela et j'en passe) que je connais, que j'ai adopté, et que je défends devant "les occidentaux" et ses ennemis.

Habib Mhamdi a dit…

bonsoir Mima, d'abord je te félicite pour l'article, surtout la photo elle est bien choisie. Puisque je suis un homme, je vais me défendre, c'est pas vrai la définition de la virilité, on est des êtres humains et non de la matière inerte (photo).
en se qui concerne les différentes orientations des références islamistes, je pense qu'il faux répondre à la question qui met en cause notre existence dans cette vie pour trouver nos repères, ensuite faire la différence entre se qui est fixe (3ibedet)et se qui est variable et évolutive pour trouver juste l'équilibre entre les différentes orientations.

se commentaire est un message personnel (seule manière de contact) tu peu privé sa publication. j'aime bien que le nombre des messages affichés ensemble dans l’accueil soit 1 à 2, pour qu'on puisse lire tes réflexions, on a pas tous une bonne connexion et des pc dernier génération*.

cordialement Hbib

Mima a dit…

Merci Hbib pour ta suggestion, je vais la prendre en compte.
Évidemment que je ne parle pas de tous les hommes, l'homme est mon frère, mon père, mon mari.
Je ne parle même pas de tous les cheikhs ni de toutes les fatwas, évidemment l'islam est complet, l'islam est d'une part une idéologie, d'une part une "ibeda" comme tu dis. Ce que je reproche aux cheikhs salafistes c'est de se pencher constamment sur le sujet de la femme, et de vouloir à chaque fois tout faire pour réinterpréter les textes du coran ou de la sunna dans le seul but de restreindre encore plus l'espace de sa liberté, et de se désintéresser un peu des "ibedet" justement ! alors que c'est ce qui manque dans nos sociétés. ce que l'occident appelle civisme, c'est tout simplement la morale musulmane. Mais qui en parle en ce moment ?? Sur les réseaux sociaux, des "musulmans" insultent à tout bout de champ, se permettent de juger à la place d'Allah qui ira au paradis et qui rôtira en enfer..bref, ce sont des hommes qui font la guerre, généralement des hommes qui cambriolent, très souvent des hommes qui violent, et c'est toujours à la femme de se faire petite, de se cacher, de se soumettre, c'est toujours la femme qu'on gronde.

Habib Mhamdi a dit…

bonjour mima,
concernant la relation homme femme je pense que par instinct l'homme considère qu'elle est sous sa responsabilité et elle est une partie de lui (ce qui est vrai), donc il agit avec esprit de possessivité.
la relation homme monde ou homme et autres c'est aussi innée pour que la vie de l'humanité ce poursuit est évolue, il y aura des pertes mais c'est comme ça sa fonctionne.
cordialement.