lundi, novembre 19

Pour que je n'oublie pas...



Pour que je n’oublie pas, puisque tout ce qu’on écrit est gravé sur ce mur, que plus rien ne se perd.


Pendant qu’on se déchire pour savoir qui est le coupable, qui est le tueur, qui est le témoin, des enfants, des femmes et quelques hommes dont un seul est peut-être coupable sont morts à Gaza, pour quelques fusées qui ont raté leur cibles.

Israël a la mémoire courte, elle, qui tire sa légitimité de l’horreur de l’holocauste, le fait revivre chaque jour à des milliers d’êtres humains. On passe facilement de victime à bourreau. 

Israël a la mémoire courte, et la Palestine n’a pas Spielberg pour raconter l’horreur, les oliviers n’ont pas de voix pour dire le nom et la race de leurs planteur vaillant. Israël oublie si vite les larmes juives des mères qui ont perdu leurs bébés dans les ghettos. Peut-être pense-t-elle que la douleur juive est plus noble ? Que les larmes israéliennes sont plus précieuses, que le sang arabe est insignifiant ? Ce que pensait Hitler en somme, mais chut, il ne faut pas dire ces choses, la liberté d’expression s’arrête quand commence l’inconfort sioniste. La liberté d’expression est une robe à leur mesure. Comme le nucléaire et les lance missiles, toutes les armes doivent maintenant être de leur coté, toute l’eau de la région doit irriguer leur soif, que tout le reste crève, que la terre autour devienne désert, qu'on efface les frontières mal dessinées, plus de Genève, la Palestine finit là où s'épuise le colon, pas avant.

Le mur des lamentations est mal placé, c’est à la mère palestinienne qui perd ses enfants un à un de venir pleurer sur ce qui reste de terre, ce qui reste de dignité. C’est à l’homme palestinien qui a perdu ses chèvres et ses arbres de venir pleurer sa faim, sa fin.

Pour que je n’oublie pas, deux ans après le printemps arabe, des gens meurent dans nos prisons, et la Palestine est bombardée.
Je ne veux pas oublier pour ne jamais plus espérer aussi naïvement et aussi fort. Même les rêves ont tort.

2 commentaires:

oummysophie a dit…

que dire de plus? c'est tellement vrai. j'aime ta façon d'écrire c'est bouleversant. Merci de parler de ceux que tout le monde oublie...

TunisiaMum a dit…

Merci.

Il y a un évènement pour aider les gazaoui à relayer de blogs en blogs, si ça te dit...
Y a tout sur mon blog.

Bisous.