vendredi, février 4

انا حرّ


J’écoute en boucle un poème magnifique qui parle de l’identité arabe…

On a tendance à oublier ce point commun : arabe, tant les gouvernements nous éloignent, tant le foot enracine en nous la nation plus que l’union, tant nos dictatures et nos problèmes sont différents.

Pourtant, quand mon cœur se serre par amour pour elle, cette lointaine Égypte dont je me souciais peu, quand mes yeux pleurent leurs martyrs et que leurs horreurs deviennent les miennes, alors, oui, je suis de nouveau arabe, et plus seulement tunisienne.

Quand au fond de moi, mon cœur bat d’espoir pour eux, les égyptiens, les yéménites, les syriens, les algériens, quand mon cœur se serre d’appréhension, pour leurs traîtres et leurs tyrans, quand je compare rien ne vient, chaque pays est différent mais le cœur est le même…

J’écoute en boucle ce merveilleux poème et quelque chose de Che revient : libérez-vous ! Et que si la démocratie devient tunisienne, j’aurais toujours une pensée pour l’arabe opprimé, l’arabe torturé, l’arabe sous silence, lui qui pour liberté a choisi le plus beau mot au monde, qui pour dignité a choisi une mélodie.
Dans cette langue qui nous unit, ces lettres qui nous lient, nos plus belles paroles sont celles de la fierté…

Quelque chose comme un parfum de jasmin est dans l’air du désert, quelque chose devient essentiel, et nos mots calligraphiés en encre noire et secrète, deviennent des cris perçants.

Arabes, hurlez d’indignation jusqu’à ce qu’on entende vos mots désapprouvés : liberté, liberté, liberté !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

me revoilà