mercredi, mars 9

Les fables Tunisiennes



Zaba est mort, Zaba est vivant, fabulations sur un même thème.


Que Leïla est en train de prendre un bain (de sang) dans la suite du fils de Kadhafi.


Que le gouvernement est franc maçonnique parfois satanique, 99% sioniste.


Que la femme Tunisienne a eu beaucoup plus qu’elle ne mérite et qu’il est temps qu’elle rentre chez elle pour laisser homme blanc tunisien travailler, par chez elle, j’entends maison gratuitement et généreusement octroyée par homme blanc tunisien.


Que Rached Ghannouchi est aussi blanc que neige, il faut excuser l’acide et les gens morts, il faut excuser le meurtre parce qu’il prie cinq fois par jour pour le salut des pauvres pêcheurs que nous sommes. Il faut excuser l’homme parce qu’il a pris des rides et des cheveux blancs, il faut excuser le crime parce qu’il a été commis quand on était enfants. Et si dieu est pardon, pardonnez-nous d’être humains.


Que le mauve est parti en profondeur, tu peins du rouge sur du mauve et tu vois que ça vire au Bordeaux et que ça pue le moisi.


Que les tunisiens sont égoïstes et rusés, Ras Jdir prouvent que les Tunisiens méritaient vraiment ce prix Nobel : fable subjective trop émotive et sans réelle distance mais tout de même !


Que le gouvernement est transparent, le cristal tunisien n’est pas celui de bohême apparemment, la transparence tunisienne a quelques leçons à apprendre sur les lois de l’optique.


Que la genèse d’une démocratie est un accouchement non déclenché, par la tête et sous péridurale.


Que le mot : dégage est un mot tunisien.


Que le mot : engage ne sonne pas aussi bien.


Que Psycho M est un homme super cultivé doctorant en histoire et géopolitique qui s’est par patriotisme abaissé à chanter du Rap (fable dangereuse).


Que la Kasbah et la Kobba sont des revers d’une même pièce.


Qu’il suffit de décapiter une pieuvre pour faire sauter les tentacules et dans le même raisonnement, de remplacer la tête pour atrophier les tentacules.


Qu’il faut se méfier de tout, du premier ministre, des petits ministres, des grands hommes, des gens moins connus, du fruitier du coin et même de sa propre femme (la prudence n’est pas une fable pour autant).


Et que finalement il y avait un avant 14 janvier, quand nos fables se résumaient à une croyance désespérée que nous ne pourrions jamais faire sauter un dinosaure de président.

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